Les périphéries commerciales continuent à se développer au détriment des centres villes

En dépit d’un ralentissement relatif, le territoire national comme la région Provence-Alpes-Côte d’Azur connaissent encore une forte progression des surfaces de vente dans les zones périphériques : entre janvier 2016 et juillet 2019, 224 projets pour 634 000 m² ont été soumis à l’avis des CDAC de la région. Il s’agit en majorité de créations de nouvelles surfaces de vente (et non pas d’extensions ou de reconversions), qui confortent les périphéries urbaines et l’émiettement de l’appareil commercial, car ces projets sont localisés pour l’essentiel hors des polarités commerciales identifiées dans cette étude.
En 2018, les 2/3 des français privilégient les commerces de périphérie pour effectuer leurs achats courants. L’une des conséquences directes est la disparition des commerces de villes, dans les centres ou les quartiers. La dévitalisation de certains centres-villes de la région, et la disparition du mode de vie citadin, ont été identifiées dans les précédentes études réalisées dans le cadre du partenariat Région-Agences d’urbanisme. Les mesures récentes, liées à la loi ELAN, à la création du dispositif « Action coeur de ville », aux orientations du SRADDET en faveur des centres-villes et de la lutte contre l’étalement urbain, constituent la réponse des pouvoirs publics pour changer les modalités de fabrication de la ville, et l’engagement local pour la transition écologique.
L’étude des mutations et de la localisation des commerces en région à laquelle cet in-folio se réfère a été réalisée dans le cadre du partenariat Région-Agences d’urbanisme. Elle constitue un outil d’identification des concentrations de commerces et de compréhension des capacités d’intervention des collectivités et des modalités qui existent pour faire face aux enjeux actuels et futurs de ce secteur d’activité.